Rien de neuf chez No Parking !

 Dans le dossier de presse « La face cachée des objets : vers une consommation responsable », l’Ademe nous explique : « Les émissions d’un Français par an sont de 10,7 tonnes de CO2. Alors que l’imaginaire collectif considère que les transports ou l’habitat sont les secteurs les plus impactant, les équipements de la maison peuvent représenter un enjeu aussi important que les autres postes (transport, habitat, alimentation) en termes d’émissions nationales et individuelles des Français (jusqu’à 25% environ soit ¼ des émissions par an). <br/>

Pour beaucoup d’équipements c’est la phase de production (fabrication) qui pèse le plus lourd en matière d’émissions de CO2 et de matières mobilisées. Il est donc généralement intéressant en termes d’impact sur l’environnement de le garder longtemps. L’entretien des produits, la réparation, le réemploi, la protection de ses équipements sont des solutions efficaces. »<br/>

C’est en partant de ce constat implacable, que j’ai eu l’occasion de mesurer l’impact que pouvait avoir les « petites actions » que l’équipe No Parking a pu mettre en place depuis plusieurs années. Dans quelle mesure, ces actions simples de réparation, de construction ou de ré-emploi de notre mobilier sont-elles des pas dans la bonne direction ?
 Quel est l’impact du mobilier sur l’environnement ?<br/>

Pour calculer l’impact carbone d’un objet, il faut prendre en compte l’extraction des matières premières, leur transformation, les emballages, les modes de transport, l’usage et la fin de vie de l’objet (la manière dont il se recycle ou se dégrade).
 Si l’on prend en compte tous ces facteurs, le coût énergétique d’une armoire en bois neuve est de 907kg de CO2 rejetés dans l’atmosphère. Cela équivaut à 4700 km parcourus en voiture ou 31 années d’utilisation d’Opentime par une équipe de 5 personnes !<br/>

En achetant une armoire d’occasion, l’énergie dépensée pour la fabriquer ne disparait pas, mais en augmentant sa durée de vie nous pouvons éviter la production d’une nouvelle.<br/>

Lorsque nous faisons le choix de fabriquer nos bureaux plutôt que de les acheter neufs, nous limitons le transport et le traitement du bois, même si les planches utilisées sont neuves.
 Alors, qu’en est-il des locaux de No Parking ?<br/>

Le mobilier des bureaux est principalement composé de récupération et de bricolage.<br/>

Parmi les bureaux, trois ont été récupérés à la fermeture d’une autre entreprise dans nos anciens locaux, trois ont été fabriqués à partir de bois raboté acheté chez un négociant.
Il y a deux bibliothèques, une récupérée et l’autre assemblée avec du matériel de récupération. Pour les meubles de rangements, nous avons décidé de créer deux meubles sur-mesure avec du medium acheté en grande surface de bricolage pour stocker les archives. Nous en avons conçu deux autres pour les imprimantes avec les chutes du medium et une chaise.<br/>
Nous avons également une grande armoire pour le « gros » matériel acheté sur Le Bon Coin, un meuble à tiroir pour le « petit » matériel récupéré dans la rue, et une petite desserte pour déposer le courrier en partance qui a été récupérée auprès d’un des salariés et simplement repeinte.
Si tous les meubles du bureau avaient été achetés neufs, le coût énergétique aurait été de 4308,25kg de CO2 rejetés dans l’atmosphère. Grâce au réemploi, nous avons pu baisser ce rejet à 1080,25kg de CO2 : une division par 4. L’équivalent de 1000 mois d’utilisation d’Opentime !
 Plus récemment, nous avons aussi décidé de remplacer peu à peu les plaques du faux plafond. Les deux premières ont été remplacées parce qu’elles étaient abimées : l’un d’entre nous a récupéré deux palettes et les a transformées en plaques de 60 x 60 cm. Pour la suite, on devrait remplacer les plaques abimées de nos voisins par nos plaques en bon état qui auraient elles même été remplacées par des plaques en bois de récupération. Au passage nous devrions gagner en confort.<br/>

Alors, on s’y met ?<br/>

Avec le réemploi, on développe de nouvelles compétences et on donne de la valeur aux objets. <br/>
Rédaction et illustration : Léa Seiler<br/>
Rédacteur•trice : Perrick Penet et Chloé Phillipot

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